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Ver la versión completa : Les droits des animaux: l’approche abolitionniste



veganfreak
04-mar-2010, 23:42
Notre mission

La mission de ce site web est d’offrir une explication claire d’une approche pacifique des droits des animaux qui (1) requiert l’abolition de l’exploitation animale; (2) est basée exclusivement sur la sensibilité et sur aucune autre capacité cognitive; et (3) conçoit le véganisme comme le fondement moral de l’approche abolitionniste.

1. Les droits des animaux et l’abolition

Il y a passablement de confusion entourant la signification de l’expression « droits des animaux ». Pour certains, toute mesure règlementaire concernant les nonhumains, comme celles qui portent sur l’augmentation de la taille des cages pour l’élevage de poules en batterie ou la loi exigeant que nous traitions «humainement» les nonhumains, implique l’existence de « droits des animaux ». Pour d’autres, l’idée des « droits des animaux » signifie que les nonhumains doivent obtenir tous les droits dont jouissent les humains. Finalement, certains soutiennent que certains animaux, tels que les grands singes nonhumains, comptent plus que les autres nonhumains parce qu’ils possèdent des caractéristiques cognitives semblables à celles des humains.

On peut également observer l’échec du mouvement contemporain pour la défense des animaux à reconnaître le véganisme comme le fondement du mouvement pour les droits des animaux.

Ce site vise à contribuer à clarifier et à simplifier la notion de droits des animaux. Pour comprendre la relation humain/nonhumain, nous devons distinguer entre notre utilisation des animaux et notre traitement des animaux. Ces deux types d’action doivent être distingués parce que le fait, en soi, que nous utilisions des animaux pour une fin particulière est différent de la manière selon laquelle nous traitons ces animaux lors de leur utilisation. Par exemple, la question de savoir s’il est moralement acceptable de manger des animaux est différente de celle qui vise à déterminer comment nous devrions traiter ces animaux et si, par exemple, nous devons les élever de manière intensive ou plutôt dans des conditions associées à l’élevage biologique. Notre utilisation des animaux est un sujet indépendant de celui qui concerne notre traitement « humain » ou « cruel » de ceux-ci.

Le mouvement pour le bien-être animal concerne le traitement des animaux et focalise principalement sur la règlementation de l’exploitation animale. Ce mouvement soutient qu’il est acceptable d’utiliser des nonhumains tant et aussi longtemps que nous les traitons « humainement ».

La théorie des droits des animaux, telle que présentée sur ce site, concerne l’utilisation des animaux et focalise principalement sur son abolition plutôt que sur sa réglementation. Nous n’avons aucune justification morale d’utiliser des nonhumains pour nos propres fins. De plus, tant que les animaux seront la propriété des humains, les standards de bien-être animal ne pourront offrir une protection adéquate aix intérêts des animaux. Pour résumer la position ici présentée, disons que tous les êtres sensibles devraient avoir au moins un droit - le droit de ne pas être traité comme une propriété. Si nous reconnaissions ce seul droit, alors nous devrions abolir toute exploitation animale institutionnalisée. Nous devrions cesser de faire l’élevage d’animaux domestiques pour utilisation humaine.

2. L’importance de la sensibilité

L’approche décrite sur ce site exige seulement que les nonhumains soient sensibles - qu’ils aient une conscience subjective - pour avoir le droit de ne pas être traités comme des ressources. Cela veut dire qu’il n’est pas nécessaire que les nonhumains disposent d’une raison d’un type comparable à celui des humains ou qu’ils aient l’une ou l’autre des caractéristiques cognitives que l’on attribue à l’humain pour être membres de la communauté morale. Cette approche rejette l’idée, proposée par certains défenseurs des animaux, voulant que certains nonhumains, comme les grands singes ou autres, comptent davantage que les autres nonhumains et méritent qu’on leur accorde plus de protection morale ou légale parce qu’ils possédent des caractéristiques semblables à celles des humains.

3. Véganisme et abolition

Plusieurs défenseurs des animaux ne considèrent pas le véganisme comme le principe fondamental du mouvement pour les droits des animaux. Certains d’entre eux ne jugent même pas que le véganisme est requis et prétendent que nous pouvons être des «omnivores consciencieux» si nous mangeons de la chair et des produits d’animaux ayant été élevés dans des conditions prétendument « humaines ».

Ce site vise à souligner l’importance d’adopter le véganisme comme fondement moral du mouvement pour les droits des animaux. Le véganisme n’est pas seulement une question de diète; il s’agit d’un engagement moral et politique envers l’abolition qui se vit au niveau individuel et qui concerne non seulement les aliments, mais aussi les vêtements et les autres produits, ainsi que les actions et les choix personnels. Il est important de reconnaître que, tout comme un abolitionniste par rapport à l’esclavage humain ne pouvait continuer à posséder des esclaves, un abolitionniste par rapport à l’esclavage animal ne peut continuer à consommer ou à utiliser de la chair animale ou d’autres produits issus de l’exploitation d’animaux.

Le véganisme est aussi un engagement à la non violence et il est impératif que le mouvement pour les droits des animaux soit un mouvement pour la paix et pour la non violence.

Gary L. Francione
© 2007 Gary L. Francione

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